Suivez votre coeur, il connaît le chemin (Alexas_Fotos, Pixabay)
On se retrouve comme promis pour un article plus gai. Je ne sais pas vous, mais quand j'ai dû choisir mon orientation au lycée, ça n'a pas été chose facile. J'avais des passions tellement multiples que je ne savais pas laquelle choisir pour en faire mon métier (entre mon amour des chiens et chevaux, de l'environnement, et des créations ? impossible !). Réaliser qu'il me faudrait choisir a été difficile pour moi. Je me suis consolée en me disant que les passions que je ne choisissais pas comme métier pourraient rester mes passe-temps.
Au gré des réflections et des arguments (plus ou moins valables avec du recul), j'ai fait le choix de la sécurité avec la filière de l'environnement qui semblait porteuse. Semblait seulement : vous aurez remarqué qu'on en parle beaucoup mais qu'il ne se passe pas grand chose (une filière qui coûte de l'argent et n'en rapporte pas, quelle idée aussi...). Mon employeur idéal (l'Office National des Forêts) envoyait du rêve, jusqu'à ce que j'entende parler des changements profonds de politique en cours, entraînant le désespoir de nombre de ses agents. Dans une filière en fait bouchée et où il faut être "fils de" pour trouver du boulot, je me suis retrouvée en 2008, au début de la crise, sur le marché de travail... au chômage donc.
La sécurité toujours, j'ai passé un concours dans ma spécialité mais pour travailler pour l'Etat : à moi les missions purement administratives qui pourraient presque être réalisées par quelqu'un qui n'y connaît rien à la forêt, tellement la technique ne rentre pas en ligne de compte. Vous l'aurez compris, pour l'épanouissement professionnel, on repassera. Ajoutez à cela un manager destructeur, et vous pouvez y aller, vous allez multiplier vos bulles d'oxygène à côté pour tenir le coup.
C'est comme ça que je me suis mise à la fabrication de bijoux et au nail art, entre autres (c'est par ici).
Nos bulles d'oxygène (Alexas_Fotos, Pixabay)
J'ai quand même fui au bout de quelques années l'enfer où je me trouvais et je vais essayer au gré des mutations de me rapprocher d'un boulot qui me plaît. Mais en attendant, je m'épanouis tellement avec toutes ces créations, que j'y pense sans arrêt. Derrière mon écran d'ordinateur à traiter des demandes rébarbatives, je rêve d'être à la maison : des bocaux de perles, des pinceaux et des touffes de cheveux synthétiques étalés partout, à bijouter/nail arter/dreader toute la journée.
La sécurité de l'emploi, je ne crache pas dessus, loin de là. Je pense malgré tout que j'ai bien fait de me la jouer prudente, surtout en cette période. Mais le but ce n'est pas d'avoir des regrets et de ne pas me donner les moyens d'être heureuse. Je veux aussi m'écouter encore un peu plus et me faire plaisir, quitte à y perdre en niveau de vie. C'est pour cela que j'ai décidé de m'acheter du temps, cette chose si précieuse... N'avoir que deux jours pour soi par semaine, ça m'a toujours un peu déprimée. Alors je vais passer à temps partiel, et consacrer cette journée en plus à mes passions !
Vivez votre vie (Alexas_Fotos, Pixabay)
On connaît tous l'adage "l'argent ne fait pas le bonheur", auquel on ajoute généralement "mais il y contribue". J'appréhendais un peu la réaction de mon chéri : il parle plus souvent de développer sa carrière pour vivre plus confortablement que l'inverse (même s'il ne cracherait pas sur un temps partiel bien payé, comme beaucoup de gens !). Finalement, ce qu'il m'a dit m'a fait monter les larmes aux yeux : "si tu peux être encore plus heureuse, c'est qu'il faut le faire". Et je ressens effectivement de plus en plus que j'ai besoin de m'accorder du temps pour être plus heureuse, pas de l'argent.
Je sais que ce n'est pas toujours bien vu dans nos sociétés, que la norme c'est de penser à sa carrière et à gagner plus. A la fois, quand je vois des gens se lever le matin et partir au travail, n'en revenir qu'assez tard, de sorte qu'il ne leur reste avec leurs proches et pour eux-mêmes que du temps à s'occuper des tâches quotidiennes, je ne comprends pas... Avoir plus d'argent pour ne pas en profiter chaque jour ? Je sais bien qu'un bon niveau de vie permet d'acheter sa propre maison, de voyager etc. mais si je fais très attention je pourrais aussi me payer tout ça, et en attendant j'aurais eu plus de temps pour moi, pour mes passions, toute l'année durant. J'aurais été un peu plus heureuse, sereine et en accord avec moi-même chaque jour. Alors, c'est décidé, je fais le choix de m'épanouir et je vais m'acheter du temps !
Avez-vous pris des décisions de ce genre pour votre développement personnel ? On en reparle aussi bientôt sur mon blog créatif parce que je vais mettre les bouchées doubles !
Ne rêvez pas votre vie, vivez votre rêve (Alexas_Fotos, Pixabay)
Commenter cet article